POSSESSION ET DÉPOSSESSION DANS L'EX-ROYAUME DE NAPLES
de ALÈSSI DELL'UMBRIA
Couverture de Frédéric Coché
[extrait vidéo : Présentation de Tarantella d’Alessi dell’Umbria à la Maison de la poésie – Paris – le 3 septembre 2016, en présence de l’auteur. Soirée animée par Jean-Luc A. d’Asciano. Lecture par Lyn Thibault, accompagnée par TONINO CAVALLO, de Cosenza (Calabre), chanteur, joueur d'organetto et de guitare battente, et une tambourelliste et chanteuse Tiziana Valentini qui interpréteront des chants de tarantelle. Mise en lecture et réalisation de la captation par Thibault Amorfini, de la Compagnie des Treizième, assité de David Sidibé et François Emery.]
Tarantella ! peut être lu comme le récit d’un voyage où les paysages évoqués sont avant tout sonores. L’auteur s’efforce d’y restituer l’intensité d’un langage dramatique, celui que les indigènes du Sud de l’Italie se sont créés depuis les temps antiques jusqu’à nos jours. De la danse des tarantate à la danse des couteaux, des chants de travail aux chants de prison, ces sons et ces gestes dessinaient le contour d’un monde qui continue de nous hanter, entre marginalité sociale et récupération spectaculaire. Travaillant tant sur la puissance des cultures subalternes, que sur une critique de la civilisation occidentale, s’interrogeant sur l’articulation de la politique et du langage, ce livre échappe au final à toute discipline : il invoque tour à tour l’ethnomusicologie, la philosophie, l’histoire sociale et politique ou encore l’anthropologie…
Pour écouter un large choix de tarantella, classées par région, c'est ici, sur la page de Jef Klak.
Alèssi Dell’Umbria a grandi à Marseille, et travaille, entre autres, autour des questions d’histoire et de politique urbaines. Il a collaboré à différentes revues de critique sociale et a notamment écrit : C’est de la racaille ? Eh bien, j’en suis ! À propos de la révolte de l’automne 2005 (L’Échappée, 2006, réédité et augmenté sous le titre La Rage et la révolte, Agone, 2010) ; Histoire universelle de Marseille, de l’an mil à l’an deux mille, (Agone, 2006), Échos du Mexique indien et rebelle (Rue des cascades, 2010), R.I.P. Jacques Mesrine (Pepitas de calabaza, 2011). Il a réalisé en 2009 La Madonna de la montagne et en 2014 Istmeño, le vent de la révolte, un documentaire sur les communautés indigènes bouleversées par l’industrialisation de parcs éoliens dans l’Isthme de Tehuantepec au Mexique.
Gravure de couverture : Frédéric Coché
28 €, 2016, essais & entretiens, 15x21 cm, 500 p.
ISBN 978-2-913661-70-7,